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Post Doc Industries de la culture et numérique‏ avant 27 mai 2013

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Message par Cécile W Mer 17 Avr - 13:00


POSTE DE CHERCHEUR POST-DOCTORANT
INDUSTRIES DE LA CULTURE ET NUMERIQUE

Durée du contrat : 2 ans
Poste effectif le 1er septembre 2013
Affectation : Ecole des médias et du numérique de la Sorbonne



PROFIL DU CANDIDAT :
Le ou la post-doctorant(e) devra être familier des industries
culturelles et de leur essor sur Internet. Son programme de travail
portera sur la prescription dans les industries culturelles (voir
fichier joint).

DESCRIPTION DU POSTE :
Le candidat participera à la vie scientifique collective de l´École
des médias et du numérique de la Sorbonne et de l´ISCC.
Ce poste nécessite :
- la maîtrise des outils d´analyse quali-quantitatif des données,
- une grande autonomie pour animer un groupe projet,
- de bonnes capacités rédactionnelles,
- la maîtrise de l'anglais : capacité de rédiger et de
s'exprimer publiquement en anglais.

CONDITIONS D´ADMISSION :
Être titulaire d´un doctorat en économie, sociologie, histoire,
science politique, sciences de la communication ou être inscrit en
thèse avec un rendu du manuscrit prévu au plus tard pour le 31 août
2013, pour un contrat commençant le 1e Septembre 2013.

LOCALISATION : Poste situé à l´Institut des sciences de la
communication du CNRS (ISCC) au 20, rue Berbier du Mets, 75013 Paris.

LE DOSSIER :
- CV,
- Copie du diplôme de doctorat,
- Rapport de soutenance (si la thèse est soutenue),
- Lettre de motivation,
- Justification d´au moins une publication significative,
- Deux lettres de référence.

DATE DE REMISE DU DOSSIER : avant le 27 mai 2013

ENVOI DU DOSSIER :
Ce dossier doit être envoyé à :
Ecole des médias et du numérique de la Sorbonne (EMNS)
Maison des Sciences de la Communication
20, rue Berbier du Mets
75013 Paris

SALAIRES : Selon diplôme et expérience

POUR PLUS D´INFORMATIONS :
Contacter Quitterie de Castelbajac par courriel :
ecolemedias@univ-paris1.fr, ou par téléphone au 01 58 52 17 11 (du
mercredi au vendredi).

Prescrire par internet : le cas des industries culturelles
Ou comment les internautes alimentent l´industrialisation de la prescription





Projet pour un contrat post-doctoral

Septembre 2013-septembre 2015

Dirigé par Joëlle Farchy (professeure à l´Université Paris I)
et Cécile Méadel (professeure à Mines ParisTech)



Internet bouleverse les mécanismes par lesquels sont conseillés,
appréciés, annotés les biens et services ; les formes de conseils et
d´évaluations prolifèrent désormais. Certaines permettent au
consommateur non seulement de référencer les différentes offres qui
lui sont proposées mais également de les classer en fonction de
critères formalisés par des étoiles, des cotes, des notes, etc.
D´autres lui fournissent des moyens d´expression afin qu´ils rendent
compte de ses goûts et préférences. Ces différentes formes
d´évaluation font l´objet de travaux, en économie et sociologie en
particulier. Ces travaux s´intéressent notamment aux contributions des
différents acteurs du service, client et prestataire, distinguant
différentes formes de prescription (responsabilité opérationnelle,
responsabilité fonctionnelle, maîtrises d´ouvrage et d´oeuvre,
animation, assistance, facilitation, préconisation...). Des
sociologues analysent les activités ordinaires de prescriptions sur
les réseaux sociaux pour en décomposer le design.

Ces prescriptions restent pourtant mal étudiées pour ce qui concerne
leur économie, au sens large, c´est-à-dire la manière dont elles
interviennent dans la détermination de la valeur du bien. Ces
prescriptions transforment en effet la manière dont le bien est conçu,
mis en forme, diffusé et valorisé. Elles n´opèrent bien sûr pas seules
et sont confrontées à d´autres mécanismes d´évaluation ; cette
pluralité de formes prescriptives existe depuis longtemps, sous la
forme de guides, critiques, journaux, bouche-à-oreille, mais le
numérique a à la fois démultiplié les dispositifs de production et
surtout modifié leur mode de construction. En effet, ces formats
prescriptifs s´appuient sur l´intervention et la participation des
internautes qui deviennent indissociablement consommateurs, clients,
producteurs d´informations et prescripteurs.

Le projet vise à étudier la manière dont l´internaute alimente ces
nouvelles formes d´industrialisation de la prescription en
redéfinissant à la fois les rôles de chacun des acteurs et les biens
ou services proposés. La prescription devient doublement assistée :
elle assiste à la fois l´usager confronté à un choix et le producteur
qui doit accompagner la qualification et la singularisation du bien ou
du service qu´il propose. Il n´y a plus de clivage entre la
prescription par des acteurs professionnels telle que pouvaient la
proposer les guides ou critiques et la prescription par des amateurs
selon une logique de bouche à oreille mais alimentation des uns par
les autres et co-construction.



Pour des biens d´expérience dont relève la culture, le consommateur ou
usager a un besoin crucial des repères qui lui permettent de faire ses
choix au sein d´une offre abondante, dans une économie de prototypes.
L´industrie de son côté subit de plein fouet l´impact de ces
prescriptions, comme cela a été montré à plusieurs reprises, par
exemple sur Allociné, et cherche les moyens sinon de maitriser, du
moins d´utiliser les outils qui lui permettent d´optimiser ses
résultats.

Divers exemples illustrent notre propos :

- Amazon, leader de la vente de livres sur Internet a racheté en
2013 Goodreads, start-up qui permet de recommander des livres, d´en
discuter avec d´autres lecteurs ou des auteurs, avec les seize
millions de clients passionnés par la lecture qu´elle revendique à
travers le monde. On voit là que l´on n´est plus (ou plus
exclusivement) dans la prescription individualisée, par exemple à la
manièred´un blog (pour efficace qu´elle soit à son niveau, Cf Ronald
Klapka et ses lettres de la Magdelaine) mais bien au stade de
l´industrialisation de l´activité de prescription.

- Le 15 janvier 2013, Bouygues Telecom a annoncé la signature
d´un accord de licence avec le site anglophone consacré à
l´audiovisuel Jinni afin d´importer cette expérience dans l´hexagone.
Jinni combine deux fonctions celle d´un moteur de recherche spécialisé
dans les contenus audiovisuels et celle d´un outil de recommandation
sur ces mêmes contenus. Permettant à l´utilisateur de faire des
recherches sémantiques complexes, Jinni propose ensuite sur la base de
préférences individuelles exprimées par l´internaute des conseils et
suggestions de contenus audiovisuels susceptibles de l´intéresser. On
peut à terme imaginer d´associer à ce système de recommandation
impersonnelle un réseau communautaire qui s´appuie sur l´expérience de
chacun de ses membres.
- Les plates formes de crowdfunding dans lesquelles les
internautes financent directement des projets de petite taille en
devenant actionnaires, créanciers ou donateurs ont suscité l´intérêt
récent des autorités publiques afin d´accompagner l´essor des PME. La
question posée est notamment celle de savoir quels sont les freins
réglementaires à l´essor des ces formes de financement. Doivent elles
être soumis aux mêmes obligations que les banques ou organismes
financiers ou bénéficier de statuts spécifiques ? Au-delà de leur
impact sur le financement, ces plates formes de crowdfunding jouent un
rôle majeur dans le marketing des produits financés en mettant la
prescription des financeurs au coeur de leur modèle économique.
Quelques questions saillantes à la fois sociologiques, économiques,
historiques et juridiques feront l´objet d´une attention particulière :

- Il sera intéressant de confronter les formats et modes
d´action de ces dispositifs dans une perspective diachronique, non
seulement pour montrer les continuités des opérations mais aussi pour
comprendre comment et sous quelles conditions ces modes d´intervention
prescriptive se sont transformées, ont fait apparaître de nouveaux
acteurs, ont modifié les modes de production des biens.
- Le bouche à oreille numérique offre de nouvelles échelles de
diffusion déclenchant différemment des mécanismes réputationnels mais
il crée également des questions de crédibilité et de confiance dans
les sources proposées dont l´évaluation est problématique.
- Ces nouvelles formes de prescription renforcent-elles les
tendances du marché en concentrant leurs effets sur les blockbusters
ou participent-elles à des effets de longue traine ?
- Comment ces formes industrialisées de prescription
interviennent-elles dans la répartition des droits de propriété et
dans l´émergence de nouveaux droits ? De quel statut juridique
relèvent ces « avis » et regroupements de conseils ?

- Va-t-on vers l´émergence de quelques gros acteurs de la
prescription ou au contraire vers l´émiettement par type d´industrie ?
Cécile W
Cécile W
Admin

Nombre de messages : 1926
ED /EA : 267 Arts et médias/ Ircav/ EnsadLab
Thèmes de recherche : Esthétique et muséologie de l'art contemporain / Le récolement et la conservation des objets numériques/ L'histoire de l'image de synthèse en France.
Date d'inscription : 15/12/2010

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